Viser la perte de poids pour aller mieux, c’est comme appliquer un “band-aid”.
La souffrance face à notre poids et à notre corps est réelle. Contrairement à ce qu’on vous a appris, la solution proposée par la culture des régimes n’est pas la bonne.
La souffrance face à notre poids et à notre corps est réelle.
L’idée n’est pas de faire semblant qu’elle n’existe pas, mais de mieux comprendre quelles sont ses causes profondes pour agir au bon endroit pour se sentir mieux dans son corps.
Le désir de perte de poids est un peu comme les “Band-aids” pour un enfant.
Je sais, c’est bizarre comme analogie. Je m’explique.
Mon fils de 5 ans croit dur comme fer que les “Band-aids” soulagent sa douleur.
S’il s’écorche, s’il se fait une ecchymose, s’il se pince, son premier réflexe est de me demander un pansement. Je peux essayer de lui expliquer que ça ne sert à rien pour calmer sa douleur, il est tellement convaincu que ça l’aide (et il souffre) qu’il est impossible d’essayer de le convaincre de poser d’autres gestes plus efficaces (ex.: mettre de la glace) tant que je n’ai pas mis un pansement.
Donc impossible d’appliquer le vrai remède, tant que je n’ai pas mis le Band-Aid. Le pansement l’aide à court terme, mais ne le soulage pas réellement à long terme.
Avec le temps, il comprendra, comme sa grande soeur, que le pansement ne soulage pas sa douleur. Que ce n’est pas le bon remède pour moins souffrir!
C’est la même chose pour la perte de poids. La souffrance est réelle, c’est indéniable, sauf que ce que vous a appris la culture des régimes, c’est que la perte de poids soulagera votre inconfort avec votre corps. C’est vrai, mais juste à court terme.
Pourquoi?
Parce qu’après, vous vivez dans la peur de reprendre le poids, ou encore avec l‘obsession de la nourriture ou encore avec le désir d’en perdre encore juste un peu, parce qu’après tout, vous ne vous sentez pas tout à fait aussi bien que vous pensiez. Il manque encore un petit quelque chose pour vous aimer plus. Pour être bien.
Vous avez appliqué un “Band-aid”. Ça soulage temporairement. Ça ne règle pas votre problème.
On oublie souvent que l’image corporelle est composée de deux parties:
le corps ET la perception que nous avons de notre corps.
Cette perception est psychologique, et la perte de poids n’y change pas grand-chose parce qu’elle ne travaille pas nos pensées, nos croyances et nos émotions.
Pensez à une photo de vous à 20 ans. Pensez à « comment » vous vous sentiez dans votre corps à ce moment-là. La plupart des gens diront qu’ils se rappellent ne pas avoir été bien dans leur corps à cette époque, alors que maintenant ils donneraient n’importe quoi pour revenir à ce poids.
Pourquoi? Parce que la majorité de ce qui compose notre image corporelle se passe entre nos deux oreilles et n’a rien avoir avec le corps tel qu’il est vraiment.
J’en sais quelque chose. Je travaille depuis plus de 12 ans avec des femmes qui ont une relation trouble avec les aliments et avec leur corps.
Si vous faites partie de ces femmes pour qui la préoccupation vis-à-vis la nourriture et le poids est envahissante, je sais que c’est souffrant.
Je sais aussi que c’est possible d’apprendre à respecter son corps. Peu importe votre silhouette. Vous le méritez.
Voici un exercice pour vous permettre de comprendre le lien entre vos pensées et vos émotions.
Prenez le temps d’observer toutes vos pensées face à votre corps pendant 1h chaque jour pendant une semaine. Notez ces pensées. Ensuite, prenez le temps de les relire et de conscientiser « comment » ces pensées influencent votre humeur, vos émotions.
Croyez-le ou non, en changeant nos pensées, nous changeons nos émotions et notre perception.
Ce n’est pas magique. Ce n’est pas instantanée. Mais c’est pas mal plus durable que d’appliquer un “Band-aid”.
